Laissez-vous emporter dans le monde de Boris Vian, du côté de chez Colin où on danse le Biglemoi et où on paye en Doublezon ! Une fable émouvante qui vous emportera entre fantaisie et réalité de la vie.

Colin est un jeune rêveur, un garçon qui cherche l’amour, le vrai, celui qui vous passionne, pour lequel vous respirez, celui grâce auquel vous vivez. Il va le trouver en la personne de Chloé. Charmante et pétillante, elle va être séduite, et ils se marieront. Cette histoire est présentée comme un conte de fée. Colin et Chloé ne comprennent pas ces gens qui vivent pour travailler. Le travail rabaisse les gens, et ils préfèrent avoir comme métier « apprendre et aimer » mais la vraie vie va les rattraper : la maladie, le besoin d’argent, les ennuis.

A première vue réaliste, cette pièce est pourtant pleine de fantaisies. Une souris qui accompagne les comédiens en musique, un chat qui parle, une maladie étrange qui fait pousser des plantes dans les poumons, un travail d’annonceur de décès… Cette pièce à double faces nous plonge dans un univers bien étrange, mais dont le réalisme vous touche en plein cœur.

Le jeu impressionnant et bouleversant de Carole Ventura vous porte tour à tour dans l’embarras, l’amusement, et la peine. En jouant près d’une dizaine de personnages, elle arrive aussi bien à faire rire qu’à faire pleurer. La musique jouée devant nous au piano apporte beaucoup à l’ambiance tantôt légère, tantôt lourde.
Ce conte philosophique et tragique nous porte à réfléchir sur les priorités de la vie. Préférez-vous travailler pour vivre ou vivre pour travailler ? Et qu’est-ce qu’un travail vous apporte s’il vous empêche de profiter de l’être aimé ?

L’écume des jours
de Boris Vian
Mise en scène : Carole Ventura
Avec : Carole Ventura
Pianiste : Emmanuel Valeur
Costumes : Caroline Deleens
Décors : Stefano Perocco
Durée : 1h15
Photo : © DR

Publié le 27 juillet 2013
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